POESIE " DESIRS "

Moi la femme timide, j'ai le coeur qui saigne.

Je me sens apatride là où le bonheur règne.

Devant mon ventre vide, obstinément inculte,

Je sens poindre les rides,

Tourmentée par l'insulte que m'inflige la vie.

Et dans le désarroi dans lequel je me noie,

Me guette la folie.

Mais le destin moqueur appesantit ma peine,

Distillant la douleur qui infuse mes veines.

Et mon ventre infécond, réceptacle stérile,

Se gausse de l'affront injuste et imbécile.

Dans ma résignation où règne la sagesse,

Je rêve d'horizons tout baignés de promesses.

Et mon coeur fièvreux en quête d'un miracle,

S'envole vers les cieux, souverains tabernacles.

Mon âme s'abandonne, brûlant d'un nouveau feu.

Tout mon être se donne à la puissance Dieu.

Gorgée de l'émotion qui étreint tout mon être,

J'espère avec passion cet enfant qui veut naître.

Tout mon corps réclame cet état de langueur,

Qui offre à une femme d'angéliques bonheurs.

Moi la femme timide, au calice précieux,

De mon ventre gravide fleurira l'enfant-Dieu.

Murielle ( 1984 )

Comments

[marilug]

Bonsoir,
Ce besoin d'enfant beaucoup de femmes l'éprouvent, hélas parfois Dieu est trop loin il ne nous entend pas, mais quand on a la joie de donner le jour à un chérubin on oublie ce jour- là alors tous les chagrins.
Belle poésie très sensible et pleine de promesses d'amour et de bonheur.
Marilug