POESIE " CHIMERES "
A l'aube des lumières, impassibles chimères,
D'inutiles silences trahissent ton absence.
Résurgences d'un monde où l'âme vagabonde,
Dans l'univers s'élève emmitouflée de rêves.
Souvenirs fugitifs d'un visage, d'une odeur,
Qui s'exhalent lascifs, présages de bonheur.
Mon âme transparente erre dans la matière.
Des ombres éphémères indicibles et troublantes,
Génèrent l'ambivalence d'un austère silence.
Lente érosion du temps, céleste et vénérable.
L'hiver et le printemps se suivent imperturbables,
Et les saisons trépassent, désarmante agonie.
Se dévide la vie, envahissant l'espace.
Et dans ma léthargie où seule je me glisse,
Le temps tue mon ennui avant qu'il m'envahisse.
Tout mon être sommeille, comme à l'état de veille.
Innocente opulence d'un état de conscience,
Vivifiante torpeur qui transcende mon coeur.
Et tout mon être expire, agonise et se meurt,
Pour encore mieux s'ouvrir et s'offrir au bonheur.
Oh ! Divine passion, toi qui m'a fait renaître,
Délectable émotion qui enflamme mon être,
Tu vibres à travers moi comme un éclat de joie.
Mystérieux firmament, tu m'esquisses nuée,
Pour mieux m'enluminer d'un arc-en-ciel ardent.
Murielle ( 1990 ) .